Depuis sa création, la générosité des donateur.rices permet à Dom’Asile de mener à bien son engagement : défendre le droit des personnes exilées et les accompagner dans nos 12 permanences d’accès aux droits sociaux et centres de domiciliation franciliennes.
2024 a été marquée par le vote de la loi Darmanin, l’une des plus répressives de la dernière décennie, et la publication de ses décrets d’application au cours de l’été. Le nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile renforce l’union pour des politiques migratoires de plus en plus hostiles à l’accueil de celles et ceux qui viennent chercher protection sur notre continent. L’extrême droite gagne du terrain et menace les valeurs humanistes de solidarité et de respect des droits fondamentaux que notre association, nos adhérents et partenaires défendent au quotidien.
Garantir les conditions d’accueil dignes et inconditionnelles est au cœur du projet associatif de Dom’Asile. Il guide chacune de nos actions dans un contexte politique et social difficile. Chaque année, des milliers de personnes vulnérables, sans hébergement stable sont domiciliées et accompagnées par nos bénévoles.
La domiciliation postale est bien plus qu’une simple adresse. Elle est la première étape indispensable à l’accès aux droits et la porte d’entrée pour un suivi social.
En soutenant Dom’Asile, vous vous engagez et nous permettrez d’accomplir les missions suivantes :
- accueillir, domicilier, accompagner les personnes exilées et la défense de leurs droits ;
- assurer l’équilibre financier et l’indépendance de notre association ;
- agir pour le respect des droits fondamentaux ;
- soutenir l’équipe salariée qui forme les bénévoles, apporte un soutien technique aux centres et permanences ;
- représenter Dom’Asile dans les collectifs inter-associatifs ;
- équiper nos lieux d’accueil et renouveler notre parc informatique/numérique.
En notre nom et celui de notre public, nous vous remercions chaleureusement.
La présidente
Les membres des instances
Les salarié.es de la coordination
Les bénévoles adhérent.es
Pour faire un don :
- en ligne via: https://www.helloasso.com/associations/dom-asile/formulaires/3
- par chèque, à l’ordre de Dom’Asile, à envoyer au : Dom’Asile, 46, boulevard des Batignolles, 75017 PARIS en précisant vos coordonnées, nom, e-mail et adresse au dos
Un reçu fiscal vous sera transmis. Ce reçu servira de justificatif de votre don au moment de l’établissement de votre déclaration de revenus. Vos dons vous donnent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 66% de leur montant pris dans la limite de 20% de votre revenu net imposable (au-delà, ils sont reportables sur les 4 années suivantes).
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se déroulent dans un moment de crise politique nationale et de tensions internationales. Ces Jeux ont été promus auprès de la population française sur la base de promesses ambitieuses : des Jeux inclusifs et populaires, neutres en carbone, porteurs de bénéfices inédits et d’héritages positifs. Après des années de préparation, nombre de ces promesses n’ont pourtant pas été et ne seront pas tenues. Nous constatons que les Jeux bouleversent en profondeur la vie des Françaises et Français, sans que l’héritage promis soit au rendez-vous. Une question se pose alors : à qui profitent les Jeux ?
Pas aux personnes les plus exclues. Paris 2024 a fait la promesse de « léguer une société plus inclusive après les Jeux ». Pourtant, afin de montrer Paris et sa région sous leur meilleur visage, plus de 12 500 personnes ont été expulsées de lieux de vie informels en un an et les personnes en situation de grande exclusion ont été dispersées et éloignées de la capitale par de vastes opérations de nettoyage social. L’invisibilisation forcée de ces milliers de personnes renforce encore leur situation déjà précaire, les isolant et les coupant des dispositifs sociaux, sans aucune solution alternative ni prise en charge. La promesse d’héritage social s’est transformée en un héritage anti-social.
Pas aux travailleur·ses sans-papiers. Plus d’une centaine de travailleurs·ses sans-papier ont été employé·es et exploité·es au mépris de leurs droits. Lors d’un contrôle sur le chantier du village olympique, en Seine-Saint-Denis, le 25 mars 2022, des inspecteurs du travail ont comptabilisé un·e ouvrier·e sur six en situation irrégulière, sur ce seul site. Malgré les contrôles, les grèves et les recours administratifs, la plupart n’ont toujours pas reçu de titres de séjour pour régulariser leur situation. Combien d’autres encore seront-ils mobilisés sans respect pour leurs droits, afin d’assurer la sécurité, le nettoyage et la restauration pendant les Jeux ? Et les alertes du monde du travail ne se limitent pas qu’aux personnes sans-papiers : en juin 2023, Amara Dioumassy, un travailleur Malien régularisé et employé en CDI, est mort sur le chantier d’assainissement de la Seine.
Pas aux habitant·es les plus précaires. Les Jeux se déroulent en très grande partie en Seine-Saint-Denis, département où habitent le plus grand nombre de personnes pauvres en France. C’est un territoire en pleine mutation qui s’inscrit dans le processus de fabrication de la métropole du Grand Paris. Cette transformation urbaine organisée par l’État et accompagnée par les collectivités territoriales et locales augmente les valeurs immobilières et locatives (+25,5 % d’augmentation du prix au m2 à Saint-Denis en cinq ans) alors que la demande en logement social est très forte. C’est aussi le département où l’on manque le plus d’infrastructures sportives en France, avec un taux d’équipement trois fois inférieur à la moyenne nationale. Quatre infrastructures sont sorties de terre grâce aux JOP, une demi-douzaine de sites ont été rénovés ou agrandis. C’est bien loin d’être suffisant pour combler le manque préexistant, avec un budget de l’État pour le sport qui, dans le même temps, est en baisse hors dépense pour les Jeux Olympiques. Pour les habitant·es de Seine-Saint-Denis, les comptes ne sont pas bons.
Pas à l’environnement et au climat. Des sites naturels ont été endommagés pour ces Jeux : la barrière de corail de Teahuppo pour une tour d’observation, les jardins ouvriers d’Aubervilliers et l’aire des Vents du parc George Valbon en Seine-Saint-Denis. En regard des promesses de sobriété, les émissions prévues n’ont pas pris en compte les déplacements en avion ni les choix contradictoires des délégations nationales. Par exemple, le comité d’organisation a opté pour des chambres sans climatisation à des fins écologiques. Mais certaines délégations ont décidé de déroger à la règle, et 2 500 climatiseurs mobiles vont leur être remis. À Saint-Denis le village des athlètes est équipé d’arbres artificiels pour filtrer l’air, alors que non loin de là le réaménagement d’un échangeur autoroutier impacte la vie des habitants et des enfants scolarisés du quartier Pleyel. Enfin, le rôle joué par Coca-Cola, sponsor imposé et leader mondial des déchets plastiques, engendre une distribution colossale de bouteilles en plastique, qui contourne la loi anti-gaspillage. L’héritage de sobriété et d’écologie s’est transformé en un héritage d’artificialisation et de
pollution.
Pas aux libertés publiques. Dans le cas de Paris 2024, un discours insistant sur les risques de terrorisme a permis de justifier des avancées sécuritaires préoccupantes. Multiplication des caméras de surveillance en Seine-Saint-Denis, tentative de légitimation de la vidéosurveillance algorithmique, ou encore traçage de la population avec l’obligation de présentation de QR codes uniques. Tous ces dispositifs s’additionnent à l’important déploiement des forces de l’ordre et militaires dans les rues de Paris. L’utilisation et la pérennisation de ces technologies de contrôle sont de véritables préoccupations pour l’ensemble des défenseur·euses des libertés publiques. Cet héritage sécuritaire est porteur de mesures liberticides particulièrement dangereuses dans le contexte politique actuel.
Nous le savons : pour que les Jeux profitent véritablement aux populations et territoires hôtes, ces dernières doivent être consultées et associées à toute décision de candidature. C’est pourquoi nous exigeons la mise en œuvre d’une véritable expression démocratique, par une consultation populaire directe, avant la tenue de futurs événements olympiques et paralympiques en France. Il n’est pas trop tard pour les habitant·es des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur pour les Jeux d’hiver 2030. Il est temps pour une Assemblée nationale recomposée de tirer les leçons de Paris 2024 et d’empêcher d’autres dégâts sociaux et environnementaux.
Nous ferons entendre nos voix, le 25 juillet avant la cérémonie d’ouverture, lors d’un rassemblement festif et réellement inclusif place de la République, et appelons à une large mobilisation populaire à cette occasion.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/un-hommage-pour-ne-pas-oublier-amara-dioumassy-51-ans-ouvrier-deced
e-sur-le-chantier-du-bassin-d-austerlitz-2961815.html
https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024-comment-des-ouvriers-sans-papiers-ont-travaille-sur-des-chantiers-des-jeux_6
240894.html
https://lereversdelamedaille.fr/wp-content/uploads/2024/06/Rapport-1-an-de-nettoyage-social-le-revers-de-la-medaille.pdf
https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Actualites/2500-climatiseurs-mobiles-commandes-par-les-delegations-hebergees-au-village-olympique
-lors-des-jo/1479569
https://www.google.com/url?q=https://www.bondyblog.fr/societe/heritage-jo-2024-pour-la-seine-saint-denis-les-comptes-ne-sont-pas-bon
s/&sa=D&source=docs&ust=1720255053452933&usg=AOvVaw36c5m4vTOY8JzNEBCS6ElO
Premières organisations signataires (au 17/7/24 – 72 orgas) :
ANTANAK, Association ASILE, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF),
Association SIDA Paroles 92/78, Attac 38 , Attac France, Attac france, ATTAC Rennes, Attac savoie ,
CAD, CIBELE, CNDH Romeurope, Collectif Solidarité entre femmes à la rue,
contact@maat-paris.com, culturesducour82, Dom’Asile, EN GARE DE MONTREUIL , Extinction
Rebellion France, Famille France-Humanité, Fédération Addiction, Fédération nationale de la Libre
Pensée, Gaia Paris, Groupe d’information et de soutien des immigré⋅es – GISTI, Hors la Rue, Kolone,
La Cloche , LA CUISINE DE SOUAD, La FCPE Pleyel-Anatole France, la gamelle de Jaurès, La
Maison, La MIF (Militant.e.s pour l’Interdiction des Frontières), La Quadrature du Net, La Rue Tourne,
Le Bruit qui court, Le Cahier citoyen Plaine Commune, Le Collectif bus de Saint-Denis, Le collectif
Jamais Sans Toit, Le Comité de vigilance JO2024 à Saint-Denis, Les enfants du canal , Les
Mariannes Anonymes, makesense, MNLE-93 NEP, NOlympics LA, Nouvelle Page, Pantin solidaire ,
Paris d’Exil, PEPS (Pour Écologie Populaire et Sociale), Podcast « Je suis migrant », Réfugiés
Bienvenue, REGARD 9, REJOIGNONS – NOUS, Réseau Féministe « Ruptures », Réseau SOLIPAM,
Résistance à l’agression publicitaire, Robins des Rues, Saccage 2024, Sous le même ciel, Sud
Industrie Francilien, Syndicat national des jeunes médecins généralistes SNJMG , Syndicat Unifié du
Bâtiment (CNT-f), Syndicat Unifié du Bâtiment (SUB) de la CNT-f, Tendre la main , THE WILSON
BARBERS, THOT, TIMMY – Soutien aux Mineurs Exilés, Un Repas Avant l’Aube, Union Syndicale
Solidaires, United Migrants, Utopia 56, Watizat, Youth For Climate IdF, Zero Waste France.
Appel commun
Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous.
La victoire des extrêmes droites aurait les mêmes conséquences dramatiques que celles qu’on a pu voir là où elles ont pu gouverner ou gouvernent. Aux Etats-Unis de Trump, dans la Russie de Poutine, la Hongrie de Orban, l’Argentine de Milei, la Pologne du PiS, l’Italie de Meloni, la liberté est piétinée, les droits ont été bafoués, les services publics et les politiques sociales, étranglés. Dans tous ces pays, la violence, la haine de l’autre ont remplacé les valeurs d’égalité, de solidarité, de fraternité.
Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive.
Certes, la défaite des extrêmes droites ne suffira pas à garantir la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités, injustices, et à l’urgence sociale et environnementale. Mais sa victoire en compromettrait radicalement la perspective.
Le recul des droits, la régression des libertés auxquels nous avons assisté ces dernières années, les choix politiques tournant le dos au progrès social, la maltraitance des précaires, l’abandon des services publics, le mépris des mouvements sociaux d’ampleur, comme le combat contre la réforme des retraites, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite a prospéré.
Battre l’extrême droite dans les urnes, combattre son projet raciste doit se conjuguer à l’émergence d’un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d’effectivité des droits.
Il est donc crucial que chacune et chacun trouve dans l’exercice électoral le prolongement des mobilisations et aspirations communes. Une réponse de l’ensemble des forces politiques considérant que les droits sont les mêmes pour toutes et tous est indispensable.
Nous, syndicats et associations, serons exigeants pour que les réponses que nous portons pèsent aujourd’hui et demain dans un dialogue social et civil effectif.
Dans la société que nous voulons, la liberté, l’égalité, la démocratie, la solidarité et l’Etat de droit ne sont pas des mots vides de sens mais les principes mêmes qui organisent notre vie commune, notre avenir commun. Sur ces bases, face aux tenants de la haine, du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme, de la LGBTQI+phobie, de la régression sociale, et de la destruction du vivant : des alternatives de rupture sont nécessaires.
Ensemble, nous en appelons à la mobilisation citoyenne. Sans attendre, nous appelons à participer dès ce week-end à toutes les manifestations partout en France.
Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et Cimade, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération des acteurs de la solidarité (Fas), Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Abbé Pierre (FAP), Greenpeace France, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la Magistrature (SM), Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Union syndicale Solidaires
Autres signataires :
AC ! Agir ensemble contre le chômage, ActionAid France, Action catholique ouvrière, Action contre la faim, Action Justice Climat, Action non-violente COP21 (ANV-COP21), Accueil coopération insertion pour les nouveaux arrivants (Acina), Accueil des migrants (Ami) au pays de Pouzaugues, Accueil Montauriol, Agir pour la réinsertion sociale 95 (ARS95), Agir pour l’environnement, Ahlis 46, Alerte des médecins sur les pesticides, Alice Guy production, Alliance des associations intermédiaires Occitanie, Alliance citoyenne Justice ensemble, Alliance des femmes pour la démocratie, Alternatiba, Alynea – Samu social 69, Amitié et coopération France-Cameroun, Anef Provence, Animafac, Antony Terre Citoyenne, APF France handicap, Apige, Archipel de l’écologie et des solidarités, Asile Asso, Arc Essentiel, Association Abraham Mazel, Association Accompagnement Recherche Education Solidarité (AARES), Association d’accueil des demandeurs d’asile de Mulhouse, Association Arto, Association Ay Carmela, Association Causons, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (Asdhom), Association de défense de l’environnement de Migné-Auxances (Adema), Association Espace Femmes Geneviève D., Association des femmes de l’Europe méridionale (Afem), Association femmes, Association française des infirmier(e)s de cancérologie, Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France-Palestine Solidarité (AFPS), AFPS 46, Association internationale de recherche en didactique du français (AIRDF) – section française, Association des Marocains en France (AMF), Association montalbanaise d’aide aux réfugiés (Amar), Association mortainaise d’accueil et d’aide aux réfugiés, Association nationale des personnels de l’action sociale en faveur de l’enfance et de la famille (Anpase), Association nivernaise d’accueil et de réinsertion (Anar 58), Association Pacco, Association de parrainage républicain des demandeurs d’asile et de protection (Apardap), Association Porte accueil RHP, Association de prévention spécialisée nationale (APSN), Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG), Association de promotion des cultures et du voyage, Association nationale d’assistance aux frontières pour les personnes étrangères (Anafé), Association nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), Association pour l’accueil des travailleurs et des migrants (AATM), Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l’immigration et au séjour (Ardhis), Association de sauvegarde et de la protection de l’environnement de Coussay-les-Bois et sa région thermale (ASPECT), Association de solidarité avec tous les immigrés (Asti) Aix-en-Provence, Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association Tissé Métisse, Association Touselle, ATD Quart Monde, Ateliers Spire Création, ATMF Gennevilliers, Attac, Attac Flandre, Attac Rennes, Audacia, Autres Brésils, Autremonde, Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Banta, Bellidée, Benevolt, Bio Consom’acteurs, Cap Ose, CARE France, Carrefour citoyen de Venelles et du pays d’Aix, Carton plein, Cant’Orbrie, Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Cemea), Cemea Ile-de-France, Cent pour un toit Oise, Centre Primo Levi, Centre social et culturel du pays corbigeois, Centre socioculturel Etincelles, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Centre social de Pouilly, Cercle Condorcet de Paris, Cercle de silence de Tours, Chaîne de solidarité du Mortainais, Chrétiens-migrants, CliMates, Club de prévention d’Epernay, Coalition Eau, CoLi’Brie, Collectif Accès aux droits, Collectif AGIR du pays d’Aix, Collectif des associations citoyennes (Cac), Collectif aubois de lutte contre les extrêmes droites, Collectif catholique P.A.I.X, CCFD-Terre Solidaire, Collectif Changer de cap, Collectif citoyen chatenaisien, Collectif citoyen de Jouques, Collectif Droits des femmes et plus 14, Collectif inter-urgences, Comité d’action et de promotion sociales (Caps), Comité d’amis Emmaüs 43, Comité ivryen pour la santé et l’hôpital public, Collectif national droits de l’Homme Romeurope, Collectif NousToustes31, Collectif saint-lois d’aide aux migrants, Comité Palestine 47 AFPS, Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep), Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT), Comité Marche du 23 mai 1998 (CM 98), Comité pour la santé des exilés (Comede), Commerce équitable France, Confédération internationale solidaire et écologiste (Cise), Confédération nationale du logement (CNL), CNL Val de Marne, Confédération paysanne, Confédération syndicale des familles (CSF), Conseil départemental des associations familiales laïques 70 (CDAFAL 70), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR), Construire ensemble la politique de l’enfance (CEP-Enfance), Convergence de défense et développement des services publics, Convention pour la 6° République (C6R), Coop 5 pour 100, Coordination antifasciste pour l’affirmation des libertés académiques et pédagogiques (Caalap), Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef), Coordination mobile accueil orientation Lille Métropole (CMAO), Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Coordination nationale Pas sans nous, Coordination solidarité exilés 14, Copainville, Culture de Palestine, Culture XXI, Cultures du cœur 82, Dédale 33, Défense des enfants international – France (DEI-France), Dom’Asile, Droit au logement (Dal), Droits ici et là-bas (Diel), Droits d’urgence, Ecofestival Ca marche Parthenay, Ecrivaines et écrivains associés du Théâtre Atlantique (EAT-Atlantique), Elena France, Employeurs du lien social et familial (Elisfa), Emmaüs Connect, Emmaüs International, Emmaüs France, Emmaüs Angoulème-Cognac-Confolens, Emmaüs Bussières et Pruns, Emmaüs CEP, Emmaüs Charente, Emmaüs Lespinassière, Emmaüs de la Mayenne et du castelbriantais, Emmaüs Niort-Prahecq, Emmaüs Peupins, Emmaüs Pontivy, Emmaüs Roya, Emmaüs Ruffec, Emmaüs St-Paul-lès-Romans, Emmaüs Solidarité, Enercitif, Enfance et musique, Enfance Réseau Monde/Services (ERM/S), Espace de soutien aux professionnels de l’accueil et du conseil aux étrangers (Espace), Etincelles, Ethnoart, Exod, Experts-Solidaires, Extinction Rebellion France, Fas Bretagne, Fas Paca Corse, Fas Pays de la Loire, FCSF du Bas-Rhin, FCSF de la Réunion, Fédération Addiction, Fédération Artisans du monde, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Fédération des mutuelles de France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération Etorkinekin Diakité, Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Fédération nationale d’agriculture biologique, Fédération nationale des arts de la rue, Fédération nationale des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage), Fédération nationale des Francas, Fédération nationale de la libre pensée (FNLP), Fédération nationale des Samu sociaux (FNSS), Fédération régionale des maisons des jeunes et de la culture Bretagne – Pays de la Loire, Fédération Santé Habitat, Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Femmes Egalité, Femmes plurielles, Foodwatch France, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, Fondation des femmes, Foyer Accueil chartrain, Français Langue d’accueil (FLA), France Amérique latine, France Fraternités, France Libertés Gironde, France Nature Environnement, France terre d’asile, Frères des Hommes, Futurs composés – réseau national de la création musicale, Génération équitable, Générations Futures, Generation for rights over the world (GROW), Golem, Grains de pollen, Groupe associatif PoleS, Groupe d’information et de soutien des immigré-es (Gisti), Groupe de recherche pour l’éducation et la prospective de Midi-Pyrénées (Grep MP), Habitat alternatif social, Halte à la N !, Halte aux marées vertes, HES LGBTI, Home, Home Protestant, Hospitalité chinonaise aux migrants, Hôtel social 93, Humacoop-Amel France, Human Dignity, Humanity Diaspo, Hydraulique sans frontières (HSF), Ingénieurs sans frontières France, Interlogement 93, Institut coopératif de l’école moderne (Icem) – Pédagogie Freinet, Institut EgaliGone, Jardin de cocagne nantais, Joli monde formation, Juives et Juifs révolutionnaires (JJR), JRS France, Kimbé Rèd F.W.I., Kodiko, Kolone, Kynarou, L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort), L’économie sociale partenaire de l’école de la République (L’Esper), L’Esprit de Barbara, L’Etape, La Boussole, La compagnie du 20e, La Communauté ivoirienne de la Grèce, La Cloche, La Jeune Garde, La main tendue, La maison clinquante, La Ressourcerie de Bièvre Valloire, Latitude Marionnette, Le Cercle Besançon, Le Frene, Le Lierre, Le Maillon, Le Mouton numérique, Le Mouvement de la paix, Le Mouvement des régies, Le Plessis tiers lieu-commun culturel et humaniste, Les amis de la Terre France, Les amoureux au ban public, Les convivialistes, Les eaux vives – Emmaüs, Les invités au festin, Les libres apprentis-sages de la vie, Les midis du Mie, Les petits débrouillards, Les petits débrouillards Grand Est, Les petits débrouillars Grand Ouest, Les petits débrouillards Nouvelle-Aquitaine, Les Pétrolettes, Les Poussières, Ligue de l’enseignement, Ligue de l’enseignement – Fédération de l’Isère, Ligue de l’enseignement – FOL 93, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie (LFID), Livre Passerelle, L’Union étudiante, MAHRA – Le Toit, Maison de la pédagogie de Mulhouse (MPM), MAPEmonde, Médecins du Monde, Mémoire de l’Espagne républicaine et résistante du Gers (Merr32), Migraction 59, Min’ de rien 86, MADERA, Moins vite !, Monde d’après monde d’avance (Mama), Mouvement pour l’accompagnement et l’insertion sociale (Mais), Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement national Le CRI, Mouvement national lycéen 53, Mouvement du Nid, Mouvement Utopia, Mrap Roubaix – Hem – Wattrelos, Mutuelle des pays de Vaucluse, Négawatt, Nous voulons des coquelicots Grand Châtellerault, Observatoire international des prisons – section française (OIP), Ocellia, Oiseau Bleu, Oppelia, Paris Collectif, Paris d’exil, Pascalnet, Pas de bébés à la consigne, PasserElles buissonnières, Pantin solidaire, Patience et espoir 13, Patron.nes solidaires, Peuple et culture, People’s Health Movement France, PLACE Network, Planning familial du Nord, Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Polaris 14, Pollinis, Projet internet et citoyenneté (Le Pic), Provence Mémoire mouvement ouvrier (Promémo), Quartiers du monde, Queers uni.e.s de Bretagne (QuB), Rassemblement citoyen Viva – Nice, Refuges solidaires, Relais Ozanam, Réseau Cocagne, Réseau associatif pour le développement et la solidarité internationale Nouvelle-Aquitaine (Radsi NA), Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes (Raar), Réseau éco-syndicaliste (Res), Réseau Education sans frontières (RESF), RESF 44, Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (Reses), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Réseau Euromed France (Ref), Réseau Louis Guilloux, Réseau national cultures et éducation (RNCE), Réseau national des ressourceries et recycleries, Résister aujourd’hui, Ressources / Le grenier, Retirada 37, Revivre, Ripostes – Pour une coordination antifasciste, Romeurope 94, Roya citoyenne, Samu social 14, Secrets toxiques, Sens du service public, Sillages, Solagro, SOL – Alternatives Agroécologiques et Solidaires, Solidarité Laïque, Soliha, SOS MCS, SOS Refoulement Dijon, Soupes et bobines, Saint-Denis LGBTQI+, Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire-FSU Ile-de-France (Snepap-FSU IDF), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI), Syndicat national lycéen (SNL), Syndicat national unitaire des assistants sociaux de la fonction publique-FSU (Snuasfp-FSU), Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC-FSU (SNUipp-FSU), Syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes-FSU (Supap-FSU), Syndicat national unitaire des personnels de direction de l’Education nationale 33 (Snupden 33), Terre de liens, Terre de Milpa, Terres de mémoire et de luttes, Tous migrants, Tunisie culture et solidarité, Une autre voix juive (UAVJ), Union des étudiants exilés (UEE), Un jour la paix, Union juive française pour la paix, Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss), Union syndicale lycéenne (USL), Union syndicale de la psychiatrie, Unis pour le climat et la biodiversité, Université & Réfugié.e.s, Utopia 56, Val d’Oise insertion par l’économique (Voie 95), Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa), Volya, VoxPublic, YES Akademia, Zero Waste France, #jesuislà, 4D – Dossiers et débats pour le développement durable
Paris, le 12 juin 2024
Les organisations qui souhaitent signer l’appel “Ensemble, contre l’extrême droite” peuvent remplir CE FORMULAIRE.
Dans un contexte de normalisation des discours de haine et de rejet de l’autre, le collectif Asile IDF publie un livre noir, qui recense les pratiques illégales et abusives exercées contre les personnes demandeuses d’asile en Île-de-France.
Depuis des années, les lois se succèdent, restreignant chaque fois les droits des personnes arrivant en Europe en quête de protection, et transforment les parcours en véritables champs minés. En France, la procédure d’asile a été profondément modifiée en 2015, puis à nouveau en 2018. La dernière réforme du 26 janvier 2024, dite loi « Darmanin », impacte à son tour lourdement la procédure d’asile. Ces évolutions inquiétantes s’inscrivent dans un continuum plus large de politiques migratoires répressives et dangereuses, notamment au niveau européen, avec un nouveau Pacte sur la migration et l’asile adopté par le Parlement européen le 10 avril 2024. Une Europe, toujours plus refermée sur elle-même et hostile aux personnes étrangères.
Cette hostilité est observée quotidiennement par nos associations franciliennes, sollicitées par les personnes demandeuses d’asile, souvent désemparées face aux multiples obstacles mis sur leur route. Nous avons souhaité rendre visible cette hostilité, la faire lire, pour en finir avec les fausses déclarations politiques « d’humanité »1 dans l’accueil, quand nous constatons beaucoup d’indignité, d’indifférence et de maltraitance.
Ce livre noir témoigne de cette hostilité envers les personnes demandeuses d’asile qui, nous le rappelons, sont des personnes qui fuient des conflits ou la persécution, contraintes de s’exiler, car leur vie et leur liberté sont en péril.
Ce livre noir rappelle qu’il existe encore des engagements internationaux et un cadre légal contraignant. Pourtant, alors que ceux-ci protègent déjà insuffisamment les personnes, ils sont bien souvent ignorés ou appréciés de manière extrêmement restrictive par les autorités chargées de l’asile.
Ce livre noir recense, enfin, les pratiques illégales et abusives constatées en Île-de-France, territoire qui concentre historiquement les personnes demandeuses, mais qui sont légion sur tout le territoire sans exception.
« Le taxi m’a déposé à la gare de Lyon. Je n’avais personne, donc je me suis assise avec mon petit sac et la nuit est venue me trouver. (…) J’ai dormi là-bas presque un mois. »
Sandra, alors qu’elle était enceinte de 3 mois
« Ils m’ont blâmé, sans jamais m’écouter, sans jamais me donner d’indications pour la suite de ma procédure. »
Sayed, qui n’a pas envoyé sa demande d’asile dans les délais en raison d’une hospitalisation
Sous le choc d’une élection européenne qui conforte les propos dangereux d’une extrême droite autrefois infréquentable, il est plus que nécessaire de veiller au respect des droits et de se mobiliser, sans faillir, contre toutes les atteintes qui leur sont portées.
Nous, personnes demandeuses d’asile et associations membres du collectif Asile IDF, avons écrit depuis notre région, mais ces constats nourrissent plus largement la dénonciation des politiques de non-accueil de toutes les personnes étrangères à l’oeuvre en France et en Europe.
Parce que la mobilisation commence par la compréhension des enjeux, le collectif Asile Île-de-France organise le 25 juin une soirée de présentation pour la sortie de son rapport « Asile en terre hostile : pratiques abusives et illégales en Île-de-France ». Lors d’une table ronde, des membres du collectif partageront leurs constats sur les enjeux et défis actuels liés à l’asile en région francilienne. La soirée se poursuivra avec un concert du groupe Le 13ème son, dès 20h45, pour une ambiance conviviale et solidaire.
Rejoignez-nous,
#asileenterrehostile
Collectif Asile Île-de-France (ARDHIS, ATMF, CEDRE – Secours Catholique, COMEDE, Dom’Asile, GAS, GISTI, La Cimade IDF, Solidarité Jean Merlin, Paris d’Exil, Watizat)
Publication d’un rapport inter-associatif, collectif « Le revers de la médaille », Paris mai 2024
“Circulez, y’a rien à voir” :
1 AN DE NETTOYAGE SOCIAL
AVANT LES JOP 2024
Basé sur des données et observations de terrain en Ile-de-France, le rapport relève que les expulsions pour la période allant d’avril 2023 à mai 2024 ont concerné 12 545 personnes, une augmentation de 38,5 % par rapport à la période 2021-2022. Parmi ces personnes, 3 434 étaient mineures, soit deux fois plus que l’an dernier, et presque trois fois plus qu’en 2021-2022.
Alors que des logiques d’action publique excluantes sont à l’œuvre depuis plusieurs années, certains indicateurs laissent penser que les JOP agissent comme un accélérateur de ces dispersions et éloignements. Il semblerait donc que ces jeux représentent un effet d’opportunité pour l’Etat afin d’accroître l’invisibilisation des personnes les plus précaires de la capitale et de sa région.
Pour lire le rapport, cliquer >> ici

Paris, le 14 novembre 2023.
Le projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » sera adopté en première lecture par un vote solennel du Sénat ce mardi 14 novembre avant sa transmission à l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Alors que la majorité sénatoriale a considérablement accentué la gravité d’un texte déjà très préoccupant, plus de 30 associations, collectifs et syndicats appellent à un sursaut général des forces citoyennes et politiques pour la défense de l’État de droit et de la dignité humaine.
Engagées depuis plus d’un an dans le suivi de cet énième projet de loi « asile et immigration », nos organisations redoutaient fortement l’examen de ce texte par le Sénat. Alors que nous avions compris depuis longtemps que ce texte n’avait plus de prise avec la réalité du fait migratoire et des conditions de vie des personnes exilées dans notre pays, un nouveau pallier de la déraison a été franchi lors de l’examen par le Sénat.
La majorité à la chambre haute a déposé et adopté un grand nombre d’amendements, tous plus répressifs les uns que les autres, tout en multipliant les outrances et propos stigmatisants à l’égard des personnes migrantes. Aucune mesure pouvant « rendre la vie impossible » aux personnes exilées n’a été épargnée, conformément aux ambitions de longue date du ministre de l’Intérieur.
La suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), l’une des maigres aides sociales à laquelle les personnes « sans-papiers » ont droit, en est bien sûr un des exemples les plus aberrants et consternants. Mais l’exclusion des personnes sans titre de séjour du droit à l’hébergement d’urgence et du droit à la réduction tarifaire des transports est tout aussi brutale. Bien d’autres barrières rendant plus difficiles l’accès à un séjour digne dans notre pays ont été méticuleusement édifiées : attaques contre le droit à la vie familiale via le regroupement, la réunification ou les titres de séjour pour ce motif ; contrôle accru de l’immigration étudiante ; nouveaux motifs pour refuser ou retirer un titre de séjour ; instauration de quotas migratoires ; rétablissement du délit de « séjour irrégulier ». Même chose pour le passage à cinq ans de résidence stable et régulière pour l’obtention de prestations sociales, qui ne fera que freiner l’insertion, en particulier des familles et des femmes.
La droite sénatoriale, avec le soutien des centristes, a augmenté de manière draconienne les exigences pour accéder au séjour et à la nationalité : niveau de maîtrise de la langue française accru, « assimilation à la communauté française », respect des principes de la République, limitation des renouvellements de carte de séjour temporaire, etc. Même les arguments les plus utilitaristes, tels que les besoins de main d’œuvre dans les métiers dits en tension, n’auront pas suffi à faire flancher leurs positions.
Leur acharnement, ainsi que celui du gouvernement, a été sans pareil concernant l’enfermement et l’expulsion des personnes exilées, pourtant déjà largement facilités par le projet de loi initial. L’intervention du juge des libertés et de la détention a ainsi été reculée de deux à quatre jours en rétention, permettant dès lors l’expulsion de personnes sans une décision judiciaire sur la légalité de l’interpellation et le respect des droits. Le texte a sanctuarisé « la double peine », poursuivi le travail de mise à mal des catégories protégées contre les mesures d’expulsion et est même allé jusqu’à mettre fin aux protections contre les obligations de quitter le territoire français. Les demandeurs d’asile pourront eux aussi se retrouver en rétention avant l’enregistrement de leur demande selon ce texte. Malgré une minorité parlementaire soucieuse du respect de la dignité des personnes exilées dans notre pays, l’examen du Sénat a fait sauter des digues que nous pensions jusque-là infranchissables. Loin d’empêcher ce défouloir répressif, le gouvernement l’a tantôt encouragé en déposant lui-même certains amendements déshumanisants, tantôt laissé faire par des mal-nommés avis de « sagesse » qui ont permis un déferlement de restrictions des droits existants.
Nos associations, collectifs et syndicats ne peuvent se résoudre à ce qu’une partie de la représentation nationale se prête à un acharnement aussi déraisonné que dangereux pour les personnes exilées. Face aux fantasmes auxquels une majorité de sénateurs et sénatrices a donné libre cours, nous appelons les citoyens et citoyennes à se mobiliser et les député·es à un sursaut de lucidité pour que le seul cap à tenir soit celui de l’humanité, de la dignité et de l’égalité des droits.
Organisations signataires
Anafé, ANVITA, ARDHIS, CCFD-Terre Solidaire, Centre Primo Levi, Cimade, CRID, Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine (CTSPV 94), Dom’asile, Droit à l’école, Emmaüs France, FASTI, Fédération de l’Entraide Protestante (FEP), Forim, Groupe Accueil et Solidarité (GAS), Gisti, Humanity Diaspo, J’accueille Singa, JRS-France, Ligue de l’Enseignement, LDH, Médecins du Monde (MDM), Observatoire international des prisons – section française (OIP-SF), Pantin Solidaire, Paris d’Exil, RESF93, Secours Catholique Caristas France, Sidaction, SINGA, Solidarité Asie France, Thot, Tous migrants, Union des Étudiants Exilés, Union syndicale Solidaires, UniR, Utopia56.